Il est régulièrement évoqué en matière de spiritualité d’agir ou de dire en « conscience ». Mais, que veut dire être en conscience ?
L’être humain, sans vraiment le comprendre, « navigue » entre différents niveaux de perception et de compréhension. Plus exactement, nous oscillons entre trois niveaux, le conscient, le subconscient et le superconscient, dénommé également supraconscient.
Il ne faut pas confondre les types de conscience et les niveaux de consciences, qui eux correspondent à des degrés de compréhension et d’évolution.
Aujourd’hui, il apparaît d’un point de vue scientifique, que la conscience est extraneuronale. Puisque depuis 2014, la thèse du docteur François Lallier évince l’idée d’un cerveau générateur de conscience. De même, les travaux menés depuis de nombreuses années par le docteur Jean-Jacques Charbonier, mettent en lumière la notion d’une « conscience délocalisée, autonome et indépendante du cerveau ».
Le conscient
C’est la partie analytique de notre personne qui s’active, le lobe gauche du cerveau, siège de la conscience analytique. C’est l’expression de la partie dense de l’humain, le physique. Elle est le résultat de nos cogitations intérieures imprégnées de cultures et de croyances. Un étrange mélange de diverses influences extérieures qui vient teinter nos perceptions et nos pensées.
L’ensemble de ces facteurs amène chacun d’entre nous à percevoir une même situation, sous un angle différent. C’est ce que nous percevons comme notre vérité, ainsi le conscient nous guide tout au long de notre quotidien.
L’un des objectifs de la spiritualité consiste à élever et à élargir sa conscience dans la réalité physique. Il s’agit là de l’une des principales raisons de l’incarnation.
Dans ce niveau, on est pleinement « conscient » de ce que l’on fait.
Le subconscient
Contrairement au niveau « conscient » où tout est justifié par une analyse analytique, le subconscient ne s’appuie pas sur cette nécessité de justifier et ne laisse que peu de place au « conscient ».
C’est à partir de ce niveau que les automatismes se mettent en place. Le fonctionnement physiologique du corps est régi par des règles émanant du subconscient. On parle souvent de réflexes, comme le reflexe respiratoire, c’est à un niveau plus subtil que cela se joue. C’est le rôle du subconscient. Personne ne se dit à chaque instant « je dois remplir mes poumons d’air » ! le subconscient a mis en place un processus qui automatise ce besoin.
Mais son rôle ne se résume pas à cela, le subconscient s’imprègne également d’associations d’évènements qui deviennent une règle, un réflexe conditionné. Une information lui parvient, le subconscient consulte sa liste des expériences correspondant à cette information, ainsi que celle des réponses déjà mises en place. S’il n’y a pas de réponse pertinente, alors il en crée une. Tout se fait à un niveau subtil, où le « conscient » n’a pas sa place et de manière presque instantanée.
Ainsi, on peut imaginer un enfant qui, s’asseyant à table, commence à grignoter sa tranche de pain avant de commencer le repas. Sa maman lui donne un coup violent sur les doigts à chaque fois. Devenu adulte, cet enfant se retrouve dans le contexte d’un repas, commence à saisir sa tranche de pain pour la lâcher subitement de peur de recevoir un coup sur les doigts. Vieux « réflexe » issu d’un vécu dont son subconscient s’est emparé pour éditer une règle d’autodéfense.
Saisissez un objet brûlant, la réponse du subconscient est quasiment instantanée. Pourtant, vous ne vous êtes pas dit : « je dois lâcher cet objet trop chaud, sinon je vais me brûler » ! C’est une réaction automatique venant du subconscient.
Ce ne sont que quelques exemples de la manière dont le subconscient peut intervenir dans notre vie.
Le superconscient ou supraconscient
Le supraconscient est en lien avec l’Univers, il a ainsi accès à la connaissance universelle et il est parfaitement relié aux énergies cosmiques. De ce fait, le supraconscient à une vision globale et élargie sur ce qui est.
Il s’agit là d’un niveau supérieur de nous-mêmes, c’est le domaine de l’âme et rares sont les humains qui en ont l’accès et la compréhension. C’est le supraconscient qui nous conduit dans notre chemin de vie, qui nous guide vers les nouvelles expériences qui nous font grandir.
C’est une sorte de chef d’orchestre qui, en relation avec la partie supérieure d’autres âmes, crée les conditions des rencontres, qui nous amène aux lieux ainsi qu’aux évènements justes et parfaits, afin de nous permettre de vivre l’expérience qui doit être vécue.
Ainsi la rencontre inattendue de deux personnes a été préparée préalablement par la partie supraconsciente de ces deux personnes. Dans ce cas de figure, ni le conscient ni le subconscient ne sont intervenus.
Je pense que l’on peut parler d’un état d’être, cet état englobe les deux autres états vus précédemment. Il s’agit vraiment d’un état qui induit un niveau vibratoire élevé. Se connecter à notre supraconscient permet l’accès à la dimension subtile.
Il y a maintes façons d’accéder à la partie supraconsciente de notre être. La méditation profonde, certaines pratiques hypnotiques, la prière intense, des rituels souvent associés à des lieux possédants de hautes énergies, mais également la danse intense, certaines cérémonies sacrées ou encore des pratiques chamaniques. Cette liste ne s’arrête pas là, mais on peut noter que depuis que l’homme est Homme il a toujours trouvé le moyen de se relier à des niveaux de conscience plus élevés et d’accéder à une vision élargie et plus juste des choses.
Chaque humain aura la possibilité de percevoir l’extraordinaire ressenti que procure ce niveau de conscience, si ce n’est pas par le biais d’une des pratiques évoquées plus haut, ça sera au moment d’une magnifique expérience dénommée, la mort.
Je peux comprendre votre surprise et peut-être votre crainte, ce sujet fera l’objet d’un prochain article.
J’espère vous avoir permis de mieux comprendre ce que sont les niveaux de conscience et leurs rôles.
Sources de cet article :
Séance de canalisation
Documentation complémentaire :
Livre : La conscience intuitive extraneuronale, Jean-Jacques Charbonier, édition Trédaniel